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Bio

Victorine FOLLANA

Victorine FOLLANA http://victorinefollana.fr follana@hotmail.fr
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Vit et travaille dans le sud de la France

par Aralya

Victorine FOLLANA

Bio

Sorcellerie existentielle

Dans le monde envoûtant et essentiellement féminin de la sorcière rouge, de la sorcière flamboyante Victorine Follana, le merveilleux, le fantastique et l’effroi tournent dans la même ronde, volettent dans le même essaim, nagent dans le même banc. Et de cette promiscuité étrange, poétique et dangereuse naît l’ensorcellement d’un vertige.

Un manège enchanté et terrible entre en rotation. De même qu’une sorte de conscience exacerbée, une traversée des temps (entre l’enfance et le désastre – la chute des astres, entre le rêve et le cauchemar, entre le passé et le souvenir, entre l’incapacité et l’initiation, le cheminement et la déroute). Le ludique semble tout près du tragique, la féerie du drame. Quelque chose de délétère, de vaguement menaçant rôde, flotte. Le conte n’a cessé d’être hanté par le maléfique, le terrible, le danger, ce sont, de tout temps, quelques-uns de ses plus sûr ingrédients. Victorine Follana les fait tinter d’une manière inédite.

Victorine Follana lie ces contraires avec une efficacité subtile et implacable. Cela coexiste dans un équilibre fascinant, sans équerre, étonnamment instable. La sorcière est là au mieux de sa magie. Formidable échevellement de la faunesse rouge. C’est confondant. Elle semble à la fois portée, emmenée sur le pinceau de son aventure à l’instar de ses consœurs chevauchant un balai aérien et en contrôle de sa création, à la fois surprise et aux commandes, aspirée et inspirée, sauvage et apprivoisée.

Dans sa toile, avec les élans de lumière, et cette impression d’eau, d’enlisement parfois, cette impression solaire aussi qui tire parfois sur le feu, la combustion, le bonheur est cité mais quelque chose d’inquiet, d’inquiétant tremble, affleure. Une once de démesure déchire. Le conte touche le fait divers du bout du doigt, le rouet et la roue du destin tournent ensemble, la quenouille et la banderille blessent ensemble. Une confusion délibérée, une absence de contours, des chevauchements d’élans, des intensités brûlantes, des absences, des fantômes, des lueurs, des noirceurs troublent la fête de l’image heureuse et apaisante.

La fleur cache peut-être des dents acérées, le hasard peut mordre lui aussi, le fil d’être est ténu. Les rhéostats sont très habilement troublés. Même cette  certaine impression de gaucherie est dominée par un sentiment de maîtrise, le hasard est là, dans l’œuvre, invité par l’artiste, dirigé par lui comme un acteur dans une mise en scène. C’est semé de paradoxes qui contribuent à attiser notre tracas. Un regard soudain, une attitude peuvent crisper, déconcerter, tourmenter. L’enfance est comme débarrassée de l’auréole mensongère qui trop souvent lui sert d’oreiller, elle est délivrée de cette prétendue innocence, de cet angélisme nigaud et crapuleux. Il y a souvent dans la même composition de quoi enchanter et angoisser. Le vrai, l’enfantin, le créé et quelque chose de somnambulique coopèrent à nous désarçonner.

L’œuvre a un troublant pouvoir d’hypnose et de dérangement. Un venin infuse sûrement dans la toile. Le monde, s’il contient d’indéniables indices de charme et de grâce, est complexe, insidieux, sournois. troué d’obscurités, frappé à l’improviste, et le microcosme qu’en est la famille -, ment et dit vrai, dissimule, embusque, caresse et étrangle. La palette peut être violente, elle met les couleurs à contribution pour affirmer ce qui est tu, voilé. Mais le noir & blanc, avec ses matiérages brumeux, ses pâtés, ses bouillons d’ombre, ses semis de traces, est terriblement expressif. La poésie est là, poignante, bouleversante et toujours débarrassée de ses attributs en plume, de ses horripilantes candeurs. Les abstractions semblent conduire le séisme, le tumulte plus loin encore. Les matières sont brassées violemment mais l’impression qu’une démiurge est à l’œuvre subsiste.

Denys-Louis Collaux

En permanence :

  • Galerie 21 – Toulouse (31)

par Aralya
Oeuvres

Voir rouge

Huile sur toile - 130x97 cm

Rhytm' and blues

Huile sur toile - 100x81 cm

Une vie non contrastée

Vivement peut être

Huile sur toile - 80x80 cm

La fin du héros

Huile sur toile - 80x80 cm

Frémissement espéré

Huile sur toile - 80x80 cm

Décadence

Huile sur toile - 120x60 cm

Ça balance

Huile sur toile - 146x114 cm

Le mystère des ombres

Huile sur toile - 116x89 cm

L'idole rouge

Huile sur toile - 70x50 cm

Là où j'irai

Huile sur toile - 50x70 cm

Jour de liesse

Huile sur toile - 73x60 cm

Au fil du temps

Huile sur toile - 70x70 cm

Les demoiselles de Roquefort

Huile sur toile - 116x89 cm

La fuite

Huile sur toile - 97x130 cm

Les trois belles

Huile sur toile - 81x65 cm