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On en parle

L’art “Contemporain” ne relève-t-il pas, tout simplement de la psychopathie ?

Nicole Esterolle, le 6 décembre 2022

C’est assurément sous cet angle qu’il faudrait aborder aussi le “contemporain” en art.

Depuis qu’Harald Szeemann avait déclaré que “les attitudes pouvaient devenir forme“, les pires atrocités comportementales ont en effet pu être permises, recommandées, enseignées, esthétisées, légitimées et financiarisées… Souvenons-nous des actionistes viennois se roulant tout nus dans les entrailles d’une vache éventrée (lequel mouvement ayant vu ensuite son leader Otto Muelh enfermé 7 ans pour pédophilie)… Souvenons-nous des boudins de sang humain de Journiac… Souvenons-nous du “jeté de chats” de Yan Favre au Louvre, les tulipes de Koons, du viol de cadavres de John Duncan, du vomi de Millie Brown, des auto-mutilations d’Orlan, du piss-christ de Serrano, des palpations de fesses d’Abramovic, des menstrues de Calle, de l’hyper-sexualisme de Millet, de la balancelle à double pénétration d’Hyber, du clouage de scrotum du russe Pavlenski, du potage au foetus humain du chinois Zhi Yu, des plantages de poteaux de Buren, de la Ferrari écraboulillée de Lavier, etc… et c’est à travers ces horreurs que l’art a pu devenir “contemporain” et se parer des vertus esthétiques de la  maladie mentale, du TOC (trouble obsessionnel compulsif), du pervers sadique, des pires déviances sexuelles, du désordre psychique, de la sociopathie, de la bouffée délirante, de la délinquance fiscale, du crime artistique en bande organisée, du trouble à l’ordre public, de l’attentat aux bonnes meurs, etc… De telle sorte, qu’avec tout ça, la beauté devienne enfin  tragique, toxique, sulfureuse, subversive, casseuse de codes, dangereuse, terrorisante à souhait … et “forcément sublime”.

La police, les pompiers, les médecins urgentistes, les neuro-chirurgiens, les psychiatres, les psychanalystes Junguiens ou lacaniens, n’y peuvent rien, car c’est hors de leur champ opératoire… Seuls les critiques-historiens d’art créés et agréés par le  Ministère, sont concernés… et les seuls habilités pour prescrire le symptôme : façon de perpétuer un très gratifiant et lucratif  pathos, tant du côté de l’institutionnalité que des réseaux spéculatifs financiers.

Et c’est ainsi que nous sommes aujourd’hui dans cette étrange situation, où l’on verrait le ministère de l’agriculture répandre le mildiou dans le vignoble français, pour favoriser le commerce des immondes breuvages anglo-saxons… Et où l’on voit, de fait, le Ministère de la culture languienne promouvoir une “contemporainite” conceptualo-posturo-bidulaire ravageuse de l’écosystème de l’art, pour promouvoir Jeff Koons, Murakami et autres ignominies artistiques de luxe, issus du grand capital international.

On en est donc là : le pathos artistique créé par la grande “phynance” est utilisé par celle-ci comme outil de terreur et de décérébration assujettissante du bon peuple… Vaste sujet de débat et d’analyse… pour très bientôt, j’espère, avec l’aimable contribution des insoumis et des verts

En attendant, je vous livre une image d’une performance éminemment  “psychopathique” de Lili Reynaud Dewar, la lauréate 2021 du prix Marcel Duchamp, qui s’était enduit le corps de peinture aluminium avant de danser pour séduire les vieux  barbons libidineux du jury et soutenir les luttes LGBTQA+… Amis de la poésie, bonsoir ! …Mais le plus atroce est d’apprendre à cette occasion, que le papa de cette Lili, performeuse de l’extrême, est l’admirable poète poitevin Daniel Reynaud (1936-2001), qui animait dans les années 70, avec son ami Pierre Boujut, tonnelier à Jarnac, l’excellente, géniale et très mythique revue de poésie “La Tour de Feu” ….

En Une : Lili Reynaud Dewar – lauréate 2021 du Prix Marcel Duchamp